" Je vous remercie de votre sollicitude, mais sa majesté doit s'en remettre. Il est, certes, encore un peu jeune, mais sa naissance l'a placé sur la voie des guerriers ; et nous savons, vous et moi, qu'il n'est pas de guerre sans mort. "

Pendant ce temps là, Adrian regarde la mer et les alentours, attendant patiemment et se demandant ce que peut bien vouloir ce jeune homme à son précepteur. Il évite de parler à la demoiselle, ne sachant pas trop quoi lui dire de toute façon.

"Je ne peux que confirmer, ayant emprunté la voie du guerrier à l'âge de 7 ans.
Cependant j'ai découvert, avec le temps la guerre n'est pas obligatoire pour qu'il y ait des morts.

Merci bien, Messire"

Sam rejoins les gardes, et leur fait signe qu'ils peuvent y aller.

"De rien."

Le précepteur retourne auprès du prince et lui dit, cette fois en Adeocien :

"Venez, majesté. Votre père nous attends."

Adrian acquiesce et salue Silvana brièvement.

"Damoiselle..."

Puis il salue Sam ainsi que les gardes avant de se tourner vers son précepteur.

"Je suis prêt maître."

"Bien. Dans ce cas, dépêchons. Il vaut mieux ne pas faire attendre Monsieur."

Tous deux répondent poliment au salut d'Adrian, puis ils s'apprêtent à suivre les deux gardes.

Adrian suit son maître en jetant un dernier regard aux deux jeunes, puis au pillard au sol.

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L'un des deux gardes guide les pillards aux arrêts du bout de son sabre. Il regarde partir le précepteur et le jeune prince, se demandant si il a bien entendu... Ce gamin serait le neveu de l'empereur ? Le deuxième garde leur fait signe de les suivre.
"Nous allons vous emmener à la caserne. Vous pourrez vous y restaurer et vous y reposer ensuite."

Sam regarde sa sœur, cherchant son approbation. Puis, l'ayant obtenu, se tourne vers le garde.

"C'est d'accord"

Les gardes les emmènent donc à la ville de saint Guilem, pour enfermer tout ce beau petit monde en prison (enfin, sauf les enfants, bien sûr... :D ).
Comme promis, ils leurs offrent de quoi se restaurer et en profite pour noter tout ce que peuvent leur dire nos deux protagonistes.

Les deux enfants s'attablent, puis mangent en silence. Celui-ci sera bientôt rompu par Silvana inquiète.

"Et maintenant ? Que va être la suite ?

'Sam répond d'une voie qu'il tente de faire paraitre rassurante.'

- Le mieux pour le moment, serait de se reposer. Ensuite, il faudra voir si il n'y a pas es choses officiels à faire concernant le bateau. Notre histoire doit être légèrement brumeuse, je pense.

Par la suite, on se trouve un logement, je cherche du travail, on apprend leur langue.

et faudra se trouver des vêtements. "

Peu de temps après, un officier vient les rejoindre. Il leur parle en lurgondien, ayant été prévenu de la particularité de ces deux jeunes.

"Bonjour. Je suis le brigadier Jean-Jacques de Romblais. Je vais vous interroger sur ce qu'il s'est passé et prendre des notes."

Il s'assied au bout de leur table et y pose un encrier, une grande plume d'oie taillée et de nombreuses feuilles.

Silvana Salue le brigadier.

Sam le salue également mais en ses termes "Bonjour Brigadier. Nous vous écoutons."

"Nom, prénom, je veux tout savoir."

Les deux jeunes ges sont un peu surpris la façon dont la question est posée.
Chacun, cependant, se présente en ces thermes.

"Silvana Calliope di Saphiro

- Samo Appollonio di Saphiro"

"C'est un bon début."

Il note rapidement sur la feuille posée devant lui.

"Continuez."

Sam garde son calme

"Que Monsieur le brigadier me pardonne, mais que veut il savoir"

Le brigadier relève les yeux et voyant la tête de Sam, se dit qu'il doit être encore choqué par son naufrage. Il pose sa plume, se redresse et reprend plus lentement.

"Vous m'avez donné votre nom, c'est un début. J'aimerais également savoir d'où vous venez, pourquoi vous étiez sur ce bateau qui a fait naufrage et comment cela s'est-il passé.
Je suis navré de vous paraître sans doute un peu brusque, mais comprenez bien que si il y a d'autres gens à aller sauver, je dois en être averti rapidement. Ainsi toutes les indications me sont nécessaires."

"Nous venons de l'archipel de Minera. Un amas d'îles au large de l'embouchure de la mer Estelléenne. Je pourrais vous la montrer sur une carte.

Il y a un peu plus d'un an, nous avons vu notre Père se faire assassiner sous nos yeux. Aussi, pour sauver nos vies, nous avons pris le premier bateau pour fuir l'archipel. Ma sœur c'est déguisée en homme pour que nous puissions nous être engagés comme mousse, et ainsi, être accepté plus facilement à bord. Plus tard nous avons pris d'autres contrats de Mousse, sur d'autres bateaux. Jusqu’a celui-ci la semaine dernière.

Le Capitaine de ce navire, le Concordia, venait de prendre sa retraite. C’était la première traversée du nouveau Capitaine. Contre l'avis de ses lieutenants et de ses pilotes, il a voulut forcer la route à travers la tempête. Le Navire c'est disloqué.

Les marins ont pris place sur des barques afin de rejoindre les côtes de la Lurgondie. Étant dans la cambuse, à ce moment là, nous n'avons pas pu monter dans les barques, déjà parties. Nous avons pris un amas de planches qui nous a servi de radeau de fortune, et nous avons atterris sur la cote. La seul victime semble être le capitaine qui a préféré sombrer avec son navire."

Le brigadier l'écoute attentivement et note avec précaution tout ce qu'il lui dit. Il acquiesce de temps en temps en silence, sans l'interrompre. Une fois son récit terminé, il l'interroge.

"J'imagine que ces îles sont affiliées à la Lurgondie, n'est-ce pas ?"

"Nous avons déclarés notre indépendance à la Lurgondie il y a environ cinq siècles.

Actuellement, nos seuls liens avec eux sont essentiellement commerciaux"

"Votre indépendance ?"

Il hausse un sourcil mais ne relève pas plus.

"Je souhaiterais aussi savoir à qui appartient ceci."

Il dépose sur la table le porte document blasonné.

"Il m'appartient. Il contenait les seuls documents pouvant prouver mon identité et celle de ma sœur. Cela afin de faire valoir ce que de droit le moment venu."

Il fixe un instant Sam et Silvana, sans un mot, puis il pose la plume et joint ses mains.

"Écoutez... Je ne sais pas exactement quelle est votre histoire mais... Je ne saurais trop vous conseiller de faire appel au gouvernement Lurgondien pour vous aider à régler cette affaire. Je doute qu'ils laissent deux jeunes nobles, même d'un archipel indépendant, seuls dans la nature. Si il y a vraiment eu tentative d’assassinat sur votre père, il me semble évident que les alliés commerciaux de votre royaume auraient tout intérêt à agir afin de régler cette histoire..."

"Nous vous remercions du conseil. Nous veillerons à le suivre"