Adrian n'a pas compris le regard du jeune tireur. Et de toute façon, il ne peut pas faire grand chose avec son précepteur qui le défend ardemment. Cependant, il voit bien que ces pillards n'ont aucune éthique et cela lui hérisse le poil. Il porte la main à la dague qu'il porte à la ceinture, au cas ou...

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Les gardes affrontent donc les pillards un peu trop courageux/timbrés pour ne pas s'enfuir.

Le precepteur ne perds pas de temps et embroche immédiatement le pillard dont l'AI est défaillante par derrière. La lame le traverse de part en part, puis il la retire d'un coup sec avant de se précipiter sur les autres pillards au cas où les gardes auraient besoin d'aide.

Voyant que les gardes sont visiblement prêts à les embrocher également, les pillards commencent à prendre la tangente. Ils sont bien évidemment suivit par les gardes.

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Adrian, en voyant son précepteur embrocher l'homme, sursaute et reste choqué. Oh il a bien l'habitude du combat car il commence à prendre des cours depuis quelques années, mais c'est la première fois que la réalité de cette violence le frappe de plein fouet. Cet instant semble durer pour lui une éternité. La lame qui se plante si facilement et qui est retirée tout aussi vite, se tachant d'un léger filet de sang, si discret d'abord qu'on pourrait l'ignorer. Puis la plaie dont le sang se met à couler abondamment...
Il sait qu'il sera amené à agir de la sorte pour protéger ses ouailles. C'est son devoir. Il ne faudra pas hésiter pour sauver autrui. L'enfant serre les poings. Il veut devenir comme ça. Il veut avoir cette force de combattre pour la justice et l'honneur, pour le peuple, le royaume et surtout, pour Dieu.

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Le pillard près des enfants n'a pas l'intention d'en rester là et compte bien en envoyer au moins un dans la tombe avec lui. Il resserre le poing sur son arme et bouge discrètement pour se préparer à attaquer une dernière fois. Cependant, le jeune homme ne l'a pas quitté des yeux. Ayant vu la manœuvre du pillard, il attrape un rondin de bois échoué à côté d'eux, l'empoigne bien et donne un coup sec sur la tête du hors-la-loi, bien décidé à l’assommer.

Le précepteur s'élance à la suite des gardes et des pleutres pillards.

L’épéiste voulant protéger  son compagnon frappe du pommeau de son arme au creux de l’estomac du pillard.
Pendant se temps,  le jeune tireur a lancé une autre bille qui, cette fois, atteint son but. La bille touche le pillard en pleine tête. Lequel  s’écroule à moitié mort.

Avec autant d'acharnement, le calme revient du côté des enfants. Adrian garde le rondin de bois dans la main, le souffle court, le regard rivé sur l'homme au sol. C'est la première fois qu'il frappe un homme... Et la première fois qu'il en voit un se faire tuer, finalement...

Les pillards ont pris la fuite. Cependant, les gardes, rompues à cet exercice, auront peut être pu en rattraper un ou deux, moins rapide que les autres.

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L’épéiste ramasse un fourreau sur le sol, et y rentre sa lame. Puis, ayant remarqué les agissements d’Adrian, Il appelle à lui son compagnon et, s’approchant du jeune garçon, il tourne subrepticement sur lui-même afin qu’aucun des deux autres n’ai le pillard dans son chant de vision.

Au jeune tireur dans une langue proche du lurgondien :

" Ca va ? 'Le tireur lui répond d’une voix un peut trop aigue pour un garçon. N’ayant pas mué, certes.'
- Oui, ça va. Juste un peut la tête qui tourne. 'À Adrian, ensuite'
- Et vous, ça va ?"

D’instinct, il pense devoir retenir leur attention. Jusqu’au retour des adultes, du moins.

Adrian recule en voyant approcher le garçon. Il se redresse et jette le rondin de bois sur le sable, un peu plus loin. Il a les sourcils froncés, le visage sévère déjà malgré son jeune âge et son regard se tourne vers le précepteur qui aide les gardes. Il tourne la tête vers le garçon qui lui parle puis acquiesce vivement. Il réfléchit un instant et lui répond en lurgondien.

"Ce serait plutôt à moi de vous demander si ça va, messire."

Il Regarde furtivement le tireur
"c’est vrai qu’on n’a vu mieux, mais ça va.

Puis-je connaitre votre nom ?
Et comment s’appelle ce lieu ?"

Le précepteur finit par revenir auprès des enfants avec un visage grave et sévère. Il baisse légèrement la tête, ramenant en arrière sa cape de velours noir brodée d'un coup d'épaule. La capeline s'entrouvre légèrement, laissant appercevoir un manteau de velours vert, brodé de feuilles de laurier au fil d'or, qui s'ouvre sur un gilet de soie sauvage turquoise brocardé. Il redresse d'une main ferme son tricorne à galon doré garni de plumes blanches. Il savait que la mort d'un ennemi ou d'un tire laine viendrait tôt ou tard marquer l'esprit du jeune prince, la carrière de bellatores l'exigeant. Mais il n'espérait pas être si directement responsable.

Adrian suit des yeux le précepteur qui revient et met une seconde à répondre au garçon.

"Je me nomme Adrian Maxence de Florion d'Or et vous êtes actuellement en Adéodatie, à côté du village de saint André d'Erasme."

"Je suis Enchanté de vous connaitre, messire, Je me nomme Samo di Saphiro. Et voici ma sœur Silvana.
Veuillez pardonner les accoutrements, nous étions engagés comme mousse."

Le précepteur arrive au niveau des enfants. Il se place au côté du jeune prince et pose la main sur l'épaule d'Adrian et annonce, à l'attention de tous, et prononce un lurgondien parfait :
"Le problème est résolu. Nous n'avons aucun blessé à déplorer ?"

Samo répond dans sa langue.

"Non, pas de blessure pour nous deux. Juste quelques éraflures et contusions. Je vous remercie.

Vous en avez arretés ?"

"Les gardes on pu mettre la main sur deux d'entre eux. Ceux-là risquent fort de passer quelques années derrière les barreaux."

Adrian est intrigué de voir que Silvana est habillée en homme, mais il est surtout plongé dans ses pensées, ayant mal vécu ce qui vient d'arriver. Il reste donc silencieux, un peu moins "vivant" que d'habitude.

Silvana se retourne vers son frère

"Je n’ai pas envie d’y retourner, Sam. Je ne veux plus avoir à me cacher. Plus avoir à porter ces vêtements. Plus avoir à monter sur un bateau.

'Après une hésitation' Pouvons-nous nous installer ici ?"

Adrian comprend bien que cette situation est particulière et il reste silencieux, estimant que ça ne le regarde pas.

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Les gardes passent près d'eux et l'un d'eux remercie le précepteur.

"Nous vous remercions pour votre aide, seigneur. Nous allons nous occuper de ces jeunes gens. Tout le monde va bien ?"

Le précepteur se retourne vers les gardes et s'incline légèrement tandis qu'ils le remercient.
"Je n'ai fait que mon devoir. Pratiquement tout le monde va bien. 'Il désigne de la tête le corps au sol avec un léger dédain' Puisse Lumen avoir pitié de son âme."

Il s'arrête un instant puis s'adresse à Sam :
"Quel dommage que la vocation de votre ami soit aussi fragile que le frêle esquif dont je vois les débris. Je crains que vous serez désormais seul à arpenter les mers."

Sam répond avec un sourire

"Il semblerait.
Cependant, étant donné que la seul vocation qui nous ait poussé à arpenter les mers depuis plus d'un an maintenant, ne soit que le simple fait de sauver nos vies. Cette simple information expliqant pourquoi ma jeune sœur ici présente, ait été obligée de s'habiller en homme.
Vous concèderez avec moi sur le fait que cette solution, bien que provisoire, soit à double tranchant.
En effet,le simple fait de protéger sa vie en la risquant me semble, aujourd'hui, contre-productif.
Aussi, je n'arpenterais pas les mers seul, car je vais me ranger à son avis et, ainsi qu'elle vient de le demander, nous établir ici.

'Après avoir réfléchit' Cela dit, pour le moment, excepté les obligations concernant le navire, ainsi que les pillards, la seul chose dont nous risquons d'avoir besoin, semble être une auberge. Cela fait plus de 32 heure que nous n'avons ni mangé, ni dormi "

Adrian fronce les sourcils. Il a compris la majorité du message de Sam mais pas tout, à cause de son accent bizarre.

"Pendant un an ? Étiez vous donc pirates pour ne pas avoir pu vous poser dans un port ou changer de métier ? Cela dit, vous trouverez en Adéodatie tout ce qu'il vous faudra pour être bien accueilli."

Malgré le léger sourire qu'il leur fait, Adrian est plus pâle que jamais. Ses mains tremblent légèrement.
Parmi les deux gardes, l'un d'entre eux comprend et parle assez bien le lurgondien étant donné la proximité avec la frontière. Il s'adresse aux deux jeunes naufragés.

"Nous allons vous conduire dans un endroit où vous pourrez vous reposer et vous restaurer. Nous vous poserons ensuite des questions quant à ce naufrage afin d'essayer de retrouver des survivants."

Le précepteur arque un sourcil et braque vers Sam un regard suspicieux.

Sam rend le sourire à Adrian

"Pirate ? Non. Ce Navire était un navire marchand Lurgondien entiérement légale.

Si nous ne nous sommes pas installés plutôt, c'est pour une raison très simple. Il nous fallait à tous pris éviter de rester trop longtemps au même endroit, étant en danger de Mort. Cela-dit 1 an ayant passé, personne ne nous chercherait en dehors de la Lurgondie

'Puis au garde' Les survivants ont pris la direction du levant(Est), sur des barques afin de rejoindre le nord de la Lurgondie. Nous n'avons pu nous joindre à eux, et nous sommes arrivés ici que grâce à ceci. 'Sam montre un assemblage de planches ayant pu servir de radeau de fortune'

Nous allons vous suivre. Puis-je parler seul à seul avec Messire avant ? 'Il montre du regard le précepteur.' "

Le précepteur fait signe aux gardes "Ne vous éloignez pas de sa majesté. J'en ai pour une minute." Puis il s'éloigne avec Sam un peu plus loin.

"Messire, j'ai vu un homme se faire assassiner sous mes yeux. Je sais comment ça peut forger quelqu'un. cependant, je suis un peut inquiet concernant messire de Florion d'Or. Pensez vous qu'il va s'en remettre ?"