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 Au château de Saint Guillem

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Ernest de Merian
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Ernest de Merian

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MessageSujet: Au château de Saint Guillem   Au château de Saint Guillem Icon_minitimeDim 6 Mar - 17:56

Ernest de Merian : Adrian et son précepteur se rendent donc à la ville de Saint Guillem, traversent la place de la magnifique grande basilique où sont conservés les reliques du réformateur de l'ordre Solina et suivent la rue principale, jusqu'au château du comte de Falembard. Le château se dresse dans un coin de la ville, sur un piton rocheux au pied duquel les vagues se déchirent en écume blanchâtre. D'allure très médiévale, il est bâti de pierre ocre et ses tours, rondes et larges, sont reliés entre elles par des portions de murs aux merlons arrondis. La muraille d'enceinte n'est pas très haute, les bâtisseurs n'ayant visiblement pas eu besoin d'aller chercher la hauteur de vue que le pic rocheux offrait déjà. Si la muraille d'enceinte n'est percée que de meurtrière et de petites fenêtres, le donjon, en revanche, qu'on voit dépasser en haut des tours, a visiblement bénéficié d'une reconstruction récente. Les murs sont sculptés et percés de hautes fenêtres à vitraux de couleurs, sous un toit de tuile orange qui se termine par des antéfixes sculptées. Près de la porte d'entré, le chambellan leur fait signe.

"Je vous prie de m'excuser, mais monsieur et le conte sont encore en pleine discussion. La réunion ne devrait plus durer bien longtemps, aussi je vous invite, votre majesté et vous, à attendre dans le grand salon où l'on vous servira quelques rafraîchissement si vous le désirez."

Adrian : Adrian reste silencieux, remerciant le chambellan par une salutation de la tête. Il suit toujours son précepteur.

Ernest de Merian : Le précepteur de répondre. "Merci. Nous allons nous y rendre."

Les deux protagonistes se rendent dans ledit salon. Le mur du salon est percé de grandes fenêtres a demi occultés par de grands rideaux verts brodés d'or. Les murs sont recouverts de boiseries vertes et dorées, où pendent de grandes tapisseries aux motifs complexes, qui jureraient presque avec la pièce si ce n'est que le vert semble être la couleur dominante de chacune d'elle. Des fauteuils en grenouillère de merisier et velours verts sont orientés vers une cheminée de marbre sculptée avec grand soin. Une vitrine de merisier est placée dans un coin, contenant quelques maquettes de navires. Des vases sont posés sur de petits guéridons de bois. Le précepteur esquisse un sourire en remarquant les verres de cristal sculptés, la coupe de biscuits et la cruche d'argent ciselée posés sur la table basse en marbre, sur un plateau d'argent. Il est probable que les rafraichissements étaient déjà là avant même que le chambellan ne les leurs propose.

Adrian : Le jeune homme est bien content de trouver quelque petite douceur pour le rassurer. Il s'assied rapidement sur un des fauteuils, attendant tout de même que son maître prenne place.

Ernest de Merian : Le maître prend la liberté de servir à Adrian puis à lui même, du jus d'orange contenu dans la coupe. Il lui tend le verre et s'assoit.

Adrian : "Merci." Adrian prend la coupe avec délicatesse et boit, regardant par la fenêtre.

Ernest de Merian :  Le précepteur voudrait dire quelque chose, mais ne sachant pas vraiment par quel bout le prendre, tente un hasardeux : "Alors, votre altesse, que pensez-vous de ces deux naufragés ?"

Adrian : Adrian fronce les sourcils et réfléchit un instant. "Je l'ignore. Je m'inquiète pour eux car ils ont dit être en danger de mort. Je trouve cela bien étrange... Qui pourrait en vouloir à des enfants suffisamment pour qu'ils prennent le risque de leur vie sur un bateau ?"

Ernest de Merian : "Il se peut qu'ils n'aient pas réfléchit à un meilleur moyen de gagner leur vie. Peut être qu'ils ont fuit un danger qu'ils ont cru plus puissant qu'ils ne l'étaient en réalité. Cela étant, ne vous inquiétez pas trop pour eux. Les gardes feront le nécessaire, et je trouve personnellement très maladroit de cacher une fillette pendant une année sous des vêtements d'homme pour la faire monter sur un navire au mépris de toutes les règles élémentaires de navigation. Cela revient à mentir au capitaine et à tout l'équipage, sans parler de ce que cela implique d'avoir une femme à bord..."

Adrian : Adrian répond très naïvement. "Oui... J'imagine que ce ne doit pas être facile pour un équipage de protéger une jeune fille et de lui éviter toutes les tâches difficiles. Et puis trouver une place à part pour son intimité, dans un endroit si petit... Ca doit créer des jalousies."

Ernest de Merian : Le précepteur a un léger rire : "Vous n'y êtes pas, Adrian. C'est justement son intimité qui posera problème."

Adrian : Il hausse un sourcil.

Ernest de Merian : "Les hommes, lorsque leur développement est achevé, recherchent... la compagnie des femmes, dirons nous. Elles seule permettront à l'homme de perpétuer la vie, aussi, les hommes développent une attirance particulière à leur égard. Imaginez donc des hommes mis sur un navire où les caprices du vent peuvent les tuer à tout moment, avec une femme à bord ? C'est un peu comme mettre un véritable banquet devant les yeux d'un affamé, avec l'interdiction morale d'y toucher. Laissez le seul et vous verrez combien de temps va s'écouler avant qu'il ne cède. Tous les hommes ne sont pas des gentilshommes, altesse."

Adrian : Il bloque un instant en regardant le précepteur puis a un léger sourire innocent. "Oui, mais c'est une fillette, pas une femme."

Ernest de Merian : Le précepteur le regarde d'un air grave" Vous êtes naïf, Majesté. Allons... Croyez-vous vraiment qu'un affamé fera la différence entre une patate crue et un gigot de cerf ? Croyez-moi, nombreux sont les gens que l'enfance ne rebute pas."

Adrian : Là, il est carrément choqué et manque de s'étouffer. "Mais... c'est juste ignoble !"

Ernest de Merian : "Nous sommes bien d'accord, Altesse. Je n'ai aucune pitié pour les hommes capable de ce genre d'horreur."

Adrian : "Erk..." Il frémit et se venge sur les gâteaux.

Ernest de Merian : Le percepteur le regarde avec un sourire gêné, préférant attendre quelques années pour lui parler de ceux qui s'intéressent aux jeunes mâles.

Adrian : Adrian reste silencieux encore un moment, grignotant ses biscuits. Il reste pensif. "En tout les cas, ces naufragés sont maintenant à l'abris. Comme vous l'avez dit précédemment, les gardes feront le nécessaire."

Ernest de Merian : Le précepteur marque un temps d'arrêt avant de répondre "En effet. Cependant... J'aimerais que nous parlions des pillards. De l'un d'entre eux en particulier."

Adrian :
Il fronce les sourcils et lève son regard dans celui de son maître. "Quelqu'un de votre connaissance ?"

Ernest de Merian :
"Eeeuh... Quelqu'un que la pudeur n'a pas empêché de voir ma lame à nue, Altesse."

Adrian :
"Oh... celui-là..." Il baisse les yeux immédiatement.

Ernest de Merian :
"Celui-là précisément. Ecoutez... Je n'avais pas l'intention de vous imposer cela si jeune. J'aurais préféré que la réalité se rappelle à vous plus tard et dans d'autres circonstances, mais nous rencontrons tous la mort un jour où un autre, et en tant que noble, vous aurez à traiter avec elle plus souvent que les autres. Cependant, je vous fait mes plus sincères excuses. Je sais très bien ce que je vous ai imposé et ce que cela implique. Tuer et voir mourir un homme n'est jamais facile."

Adrian :
Il reste silencieux quelques secondes puis ferme les yeux. "Vous n'avez pas à vous excuser maître de Léonnin... C'était votre devoir et vous avez bien fait. Moi aussi dans l'avenir j'aurais ce devoir, et bien que je n'espère pas avoir à tuer un homme un jour, je le ferais si cela est nécessaire pour le bien du peuple, du pays ou de mon dieu..."

Ernest de Merian : "Votre vocation est admirable, Altesse. Mais comprenez bien que je ne m'excuse pas parce que j'ai mal agi. Je suis désolé pour vous, parce que je sais bien ce que cela fait. Mais c'est la leçon la plus importante donnée à tout noble qui sera un jour un des nombreux officiers de sa majesté, qui couvrent notre peuple de gloire au champ d'honneur : Tuer n'est pas facile, ou plutôt, ne doit jamais être facile. Aussi mauvais, sournois ou veule soit l'homme sur lequel s'abattra vôtre arme, il n'est pas de vie sans prix. Il est normal que nous souffrions pour chaque homme tombé au combat, dans notre camp ou celui d'en face, mais cela ne doit jamais nous empêcher d'accomplir notre devoir."

Adrian :
Adrian acquiesce, pensif.

Ernest de Merian : "Dites-moi, votre altesse, comment avez-vous vécu cela ?"

Adrian : "Je ne sais pas trop..." Il pose le gâteau qu'il tenait en main. "Comment vous dire... J'ai trouvé cela particulièrement horrifiant. Voir la facilité avec laquelle la lame rentrait dans son corps et..." Il se tait, un instant, cherchant ses mots. "Ca a l'air facile, comme ça... Bien évidemment, ça ne l'est pas. D'ailleurs, je ne pense pas que j'aurais pu le faire à votre place. J'étais paralysé et même pour le frapper avec ce morceau de bois, j'ai cru que je n'y arriverais pas. J'ai mis une éternité avant d'arriver à bouger et agir..."

Ernest de Merian : " Nous ferons en sorte que vous puissiez le faire. Pour le bien de ce peuple et de tous ceux à qui vous tenez. Mais pas aujourd'hui. Vous avez encore tellement de temps avant de vous préoccuper de cela."

Adrian :
"Certes... Aujourd'hui, je vais occire les gâteaux !" Il attrape vivement un gâteau et le mord sans attendre en souriant, bien que ses yeux reflètent encore son trouble.

Ernest de Merian :
"Je vous déclare déjà vainqueur. Mais quelque chose me trouble..."

Adrian : "Quoi donc, maître ?"

Ernest de Merian :
"Ce jeune homme parlait certes lurgondien, mais avec un accent terrible."

Adrian :
Il hausse les épaules. "Peut-être venait-il de l'extrême sud du pays ?"

Ernest de Merian : Le précepteur réfléchit. "Hummm... Non. Cela ne correspond pas avec son accent."

Adrian :
"Alors je ne sais pas. Peut-être ne vient-il même pas de Lurgondie. Je ne lui ai pas posé la question."

Ernest de Merian : "Oui, mais j'ai aperçu un porte document en cuir sur lequel était gravé un blason. Si ce blason était le sien, comment se fait-il que deux enfants nobles soit en fuite sans le moindre chaperon ; qu'ils ne semble pas recherchés activement par leur famille ou des cousins, voir même des amis ; qu'ils possèdent un porte document blasonné qui n'ait jamais attiré l'attention des marchands avec qui il voyageait, que la fillette ait été assez discrète pour ne rien laisser paraître pendant une année entière, et enfin qu'on laisse sortir seul dans le grand monde un jeune homme avec aussi peu de connaissances linguistique. Sérieusement, cela ressemble à un mauvais roman."

Adrian : Adrian rit légèrement. "Il est vrai que... c'est assez troublant. Ma foi, je pense qu'ils doivent avoir une bonne explication. Les gardes verront bien cela, je n'en m'en fais pas."

Ernest de Merian : "Moi non plus."

Le précepteur sourit à Adrian. Il allait dire quelque chose, mais est interrompu par le bruit de la porte qui s'ouvre. Le chambellan entre dans la pièce. "Votre altesse, messire, monsieur et le conte ont mis fin à la réunion. Nous allons prendre le souper dans la salle à manger. Je vous prie de me suivre."

Adrian : "Merci Chambellan." Adrian se relève en remettant sa veste en place.

Ernest de Merian :
Le précepteur de répondre : "Merci." Il marche à la suite du jeune prince et traverse le couloir qui le mène à la salle à manger.
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